Pays : France              Région : urbaine - semi-urbaine - rurale (Nombre d'habitants: banlieue parisienne, commune > 50 000 )

Age :  47                    Sexe : Masculin - féminin

1. Selon vous, quel(s) es( (sont) le(s) facteur(s) de votre homosexualité ?

             génétique - hérédité - éducation - autres (question trop sipmpliste : coïncidence entre les gênes et le vécu, goût pour la sensualité sans histoire…  je crois que seule l’hétérosexualité est génétique, environ 1o% de la population n’est pas du tout déterminée génétiquement et dans ce cas un sur deux devient homosexuel dans la petite enfance, par un concours de circonstance inconscient et impossible à spécifier ni à prévoir. Preuve : si on considère de vrais jumeaux dont l’un est franchement homosexuel, 50% des frères le sont aussi. Trop ou trop peu ? Ils ont les mêmes gènes et la même éducation… l’orientation sexuelle est si sensible à une petite variation qu’elle s’apparente à un phénomène aléatoire, ou pour résumer, magique) Mentalement, on est tous bisexuels car on peut aimer ou détester des personnes des deux sexes.

2. Quels sont les signes qui vous ont fait comprendre que vous étiez homosexuel ?

 Les premiers rêves érotiques, les érections, les regards vers les sexes de mes camarades au vestiaire… il a bien fallu un jour passer de ces curiosités enfantines excitantes à autre chose, et ce n’était pas possible avec les femmes car elles trouvent que le sexe est vulgaire. Et je déteste l’hypocrisie, mais j’aime beaucoup l’odeur sous les bourses.

3. Quelle  a été votre première réaction face à la découverte de votre homosexualité ?

              acceptation - refus - dépression - autres ( J’ai d’abord cru que c’était passager, période de masturbation, puis je me suis tourné vers des hommes après avoir testé successivement mon meilleur ami et sa compagne !)

              avez-vous pensé au suicide ?  oui – non (pas pour ça !)

     Et aujourd'hui, comment acceptez-vous votre homosexualité ?

              Très bien - je suis gay et fier de l'être, pas question de changer

              Bien - j'accepte mon orientation sexuelle mais si je pouvais changer, je le ferais

              Mal - je refuse d'être homo - je suis en dépression - je pense au suicide

              Autres (  Je vis avec un copain, c’est bien ainsi mais je n’en suis ni fier ni honteux, quelle idée !   )

4. Votre entourage connaît-il votre orientation sexuelle

              parents : non - vous leur avez dit - il l'ont appris autrement ...........................

              frères / soeurs : non - vous leur avez dit - il l'ont appris autrement Sans objet.......

              copin(e) : non - vous leur avez dit - il l'ont appris autrement ...........................

              collègues : non - vous leur avez dit - il l'ont appris autrement ça dépend, je suis consultant et ça ne regarde pas mes clients mais j’affirme ouvertement mon soutien aux minorités sexuelles

              autres (                       ) : non - vous leur avez dit - il l'ont appris autrement .... mon chat l’a appris autrement, et il s’en fiche malgré une certaine curiosité…

5. Lorsque votre entourage a pris connaissance de votre homosexualité, comment a-t-il réagit ?

               bien (acceptation sans problème)

               moyennement bien (acceptation avec réticence)

               plutôt mal (acceptation teintée de réticence et de reproches permanents)

               mal (refus)

               autres (     ça dépend des personnes, ma mère était déçue mais respectueuse et mon père décédé, certains ne le croyaient pas car je plaisais aux femmes, surtout à leurs femmes. Alors ils ont eu peur pour leurs enfants, ce qui n’est pas réaliste car ce n’est pas plus contagieux qu’héréditaire ! La plupart s’y sont faits sans trop de difficulté, surtout les amis car on les choisit. Une tante de province a laissé tomber un vase de Chine, c’était au téléphone et j’avais fortement envie de rire)

6. Dans votre entourage, qui l'a accepté et pourquoi ?

 Tous sauf les parents de trois garçons, qui étaient persuadés que c’était une mode. Je ne les ai plus vus depuis que pour un enterrement et le mari a reparu pour contester l’estimation d’un héritage commun. Parmi ceux qui nous ont acceptés (moi et mes compagnons, puis mon compagnon), d’autres ont des enfants mais ils ont aussi un cerveau et ils savent que c’est fait pour s’en servir.

7. Dans votre entourage, qui ne l'a pas accepté et pourquoi ?

Une cousine blonde et son mari sec, parents de trois garçons. Ils pensaient que c’était une mode. Je ne les ai plus vus depuis que pour un enterrement et le mari a reparu pour contester l’estimation d’un héritage commun. Depuis, plus de nouvelles et je m’en passe, sauf que je me demande si un de leurs fils, ou un ami, venait à être attiré par les hommes, comment ça se passerait.

8. Avez-vous déjà participé à une manifestation homosexuelle ?  Oui - Non

9. Si vous avez répondu oui à la question précédente, à quelle(s) manifestation(s) avez-vous participé ?

 Gay Pride à Paris

Pourquoi y avez-vous participé ?

                  revendication de mes droits

                  pour être moi-même avec mes semblables

                  pour provoquer

                  autres ( Pour être visibles, festifs, et affirmer nos droits à tous, car la liberté nous relie et nous relie aussi bien aux hétéros, bisexuels et autres fétichiste, amateurs de fessées, de talons aiguille,…)

10. Que pensez-vous des droits des homosexuels dans votre pays ?

loi antidiscrimination - mariage des couples homosexuels - droits d'adopter des enfants - ...

Très bien par rapport à la concurrence internationale, mais je ne comprends pas pourquoi on ne choisit pas la simplicité : chacun fait ce qu’il peut, choisit ou préfère, point. Le code civil prévoit exactement ça car à aucun  endroit il ne cite explicitement la nécessité d’être de sexe différent pour contracter mariage. Et pour cause : écrit par Cambacérès plus connu pour son amitié que ses conquêtes féminines. Durant tout le 19^ème siècle
la France
était un des rares pays d’Europe où l’homosexualité n’était pas réprimée par la loi. Il a fallu Robert Debré et ses lois scélérates pour revenir là-dessus, quelle honte ! Le débat actuel sur le mariage est aussi une honte, car le réserver aux couples hétérosexuels est le résultat d’une coutume, loi non écrite. Les juristes sont des usurpateurs pour qui il existe trois sources de droit : la loi, la jurisprudence et la doctrine, ce qui leur permet d’inventer des lois qui n’existent pas.

J’ai du mal à m’en remettre, mais ça vaut mieux que la lapidation. 

Pour les enfants, j’espère la fin des hypocrisies et je n’ai besoin que d’une femme pour en faire. Je crois qu’on mélange tout quand on parle de deux mères ou de deux pères : c’est idiot, tout enfant a un père et une mère, le plus souvent identifiés mais pas toujours. Ce père, cette mère, peuvent ou non vivre ensemble et ce n’est pas nouveau. Etre élevé par deux papas ou deux mamans adoptifs/tives, c'est moins courant, mais l’expérience prouve que ça n’est un problème qu’à travers le regard de certains. C’est constamment en évolution, alors la loi suivra et les juristes seront bien obligés de l’appliquer. Je regrette amèrement qu'on ait rejeté les articles du traité constitutionnel européen qui interdisaient toute discrimination (religieuse, sexuelle, ethnique, etc.). C’était simple, radical et de bon goût.